Au sud du Massif Central : l’Aubrac est un vaste plateau de granit et de basalte, aux paysages variés (prairies d’altitude, de landes, de rivières, de lacs). De grandes étendues sauvages, ponctuées de burons typiques aux toits de lauze, et les pâturages entourés de traditionnels murets de pierres sèches, sont autant d’instants magiques à apprécier le temps d’une randonnée.

Nasbinals

Nasbinals, étape du chemin de St Jacques de Compostelle, est un petit village de Lozère connu pour les nombreux sites naturels qui l’entoure comme la fameuse Cascade du Déroc, les lacs glaciaires ou la vallée du Bès.

La Race Aubrac

Avec ses yeux maquillés, la vache Aubrac est reconnaissable entre mille. Élevée pour le travail, la production de lait et de viande, on lui aurait préféré des races plus rentables si une poignée d’agriculteurs tenaces n’avaient pas vanté ses qualités remarquables (adaptabilité, fécondité, robustesse) pour éviter sa disparition à la fin des années 1970.
Associée aux burons, dans lesquels on transformait son lait en tome fraîche et en fourme durant l’estive, elle contribue à la fabrication de si bonnes choses qu’on lui voue un véritable culte. Chaque année, à la fin du mois de mai, la transhumance est une grande fête populaire. Parées de fleurs, pompons, cocardes et autres rubans, les vaches quittent l’étable pour rejoindre les vastes étendues herbeuses du plateau dont elles ne redescendent qu’en octobre, pour la davalada.

Le couteau de Laguiole

Un des symboles de l’Aveyron, le couteau Laguiole est connu mondialement. L’activité coutelière est une réalité vivante et dynamique comme le démontrent les nombreux ateliers et boutiques dans le village. Entre tradition et modernité, le savoir-faire des artisans couteliers est à l’honneur au village de Laguiole et montre leur passion pour ce métier. Plusieurs coutelleries se visitent.

Le Buron

Lou Mazuc ou le buron est un abri de berger où autrefois quatre hommes faisaient le fromage avec le lait du troupeau en estime sur les pâturages. Il y avait le cantalès qui était le chef du buron mais aussi le fromager, le pastre qui était le berger et gardait le troupeau, le bédélier qui s’occupait des veaux et le roul (8-12 ans) qui faisait toutes les tâches du buron et qui était là pour apprendre le métier de buronnier. Aujourd’hui sont rares les burons encore en activité. C’est la coopérative Jeune Montagne qui a repris la fabrication du fromage de Laguiole en gardant les techniques d’autrefois mais en améliorant les conditions de travail et l’hygiène.

Le Fromage de Laguiole AOP

La fabrication fromagère de l’Aubrac est issue d’une tradition très ancienne, puisque les moines de la Domerie l’employaient déjà au XIIe siècle. Aujourd’hui, la coopérative “Jeune Montagne” collecte le lait de la région pour fabriquer le fromage de Laguiole qui bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée. C’est avec la tome fraîche qu’est fait l’aligot.

La Faune

Nombre d’oiseaux sont attirés par les prairies, landes et bocages du haut plateau, faciles à explorer et lieux de nidifications. Parmi eux, on peut notamment citer la présences de passereaux, de rapaces protégés ou à haute valeur patrimoniale et d’autres oiseaux à fort enjeu écologique (Engoulement d’Europe par exemple). Les prairies pâturées et les chaos granitiques ou basaltiques sont également le terrain de jeu privilégié de l’hermine.

La forêt abrite une forte population de cerfs élaphes qui ont été réintroduits dans les années 60. D’autres mammifères protégés comme la genette, la Grande Notule ou plus courants comme la martre, le putois, le blaireau, la belette ou le renard fréquentent les massifs boisés de l’Aubrac.

Les zones humides de l’Aubrac abritent de nombreux insectes, batraciens, tritons et reptiles. Plusieurs espèces de libellules représentatives des espèces montagnardes ont également été identifiées sur les anciens lacs glaciaires.

Au niveau de la faune piscicole, les ruisseaux et les rivières de l’Aubrac « hébergent » la Truite fario, reine des eaux froides, courantes et oxygénées et ses « compères », l’Ecrevisse à pieds blancs et le Chabot qui fréquentent les mêmes habitats. La Moule perlière, également protégée, a été inventoriée sur plusieurs cours d’eau de Lozère. Elle est fortement menacée.